La vie de tous les jours, particulièrement professionnelle, mais aussi sociale et politique, régule l’existence des personnes et des familles. Elle codifie les rapports par les hiérarchies qu’elle établit. Elle aménage le territoire, particulièrement les villes et les voies d’accès, de sorte qu’elle influe sur l’environnement en bien ou en mal. Elle répand ses richesses ou sa pauvreté au gré de ses réussites ou de ses crises. Son bouillonnement interne imprègne les consciences et recouvre progressivement toute la société.
Ainsi en va-t’il de l’action syndicale, des valeurs véhiculées par l’emploi ou le non-emploi, des défaites ou des victoires dans la guerre économique mondiale où elle est engagée de la TPE à la multinationale ... L’entreprise est aussi un partenaire des institutions. Les rapports entre l’économique et le politique, l’entreprise et l’état peuvent être interprétés comme un antagonisme.
Cette lutte possède ses armes : la fiscalité, le droit, la lutte d’influence, le pouvoir et l’argent.
Dans ces combats, la personne humaine est la grande oubliée.
Ainsi en va-t'il de l'action politique ; car sans être politicien, chacun réalise des actes politiques. Est-ce voler la part de César que de vouloir que les catholiques participent à la vie politique ? Non !
La formation, éclairant ce contexte, peut dénouer les faux conditionnements et aider chacun à retrouver les finalités anthropologiques, donner du sens à sa vie et la guider vers la prise de responsabilités civiques, associatives, syndicales ou politiques.
Comme l’a fait remarquer le Pape, "la religion n’est pas un problème que les législateurs doivent résoudre, mais elle est une contribution vitale au dialogue national". Oui, les catholiques ont un rôle à jouer en politique, n’en déplaise à certains !
La laïcité aujourd’hui, c’est un peu comme l’arlésienne : on en entend beaucoup parler mais on la voit peu, pour ne pas dire jamais …
Les grands enjeux de la vie humaine se donnent à voir et se jouent d’abord dans la vie politique. Il faut se garder de deux tentations, entre lesquelles l’Occident oscille dangereusement : celle qui consiste à dire de la politique qu’elle n’a pas d’intérêt, la vraie vie étant ailleurs ; et celle qui conduit à une politisation exacerbée, partiale et agressive, comme ce fut le cas lors des épisodes totalitaires.
Les grands enjeux de la vie humaine se donnent à voir et se jouent d’abord dans la vie politique. Il faut se garder de deux tentations, entre lesquelles l’Occident oscille dangereusement : celle qui consiste à dire de la politique qu’elle n’a pas d’intérêt, la vraie vie étant ailleurs ; et celle qui conduit à une politisation exacerbée, partiale et agressive, comme ce fut le cas lors des épisodes totalitaires.
La meilleure façon de définir la chose politique, c’est de partir de sa naissance.
Comment vivent les hommes quand ils ne s’inscrivent pas dans la forme politique ?
Ils vivent dans un ordre familial. C’est l’ordre des pères. L’organisation collective repose alors sur une certaine modalité de l’ordre familial, tribal, clanique. Cet ordre s’observe dans toutes les aires de civilisation. C’est donc lorsque les hommes sortent de ce modèle familial que l’ordre politique émerge. Comment ? En introduisant un élément radicalement inédit : la chose commune. Avec elle, surgit un élément nouveau qui n’appartient à personne, sinon à la communauté, laquelle doit s’organiser politiquement pour le mettre en œuvre. En somme, cette transformation de la condition première de la vie humaine – ce qu’est la politique – est dans l’ordre des choses, l’homme étant un animal politique, mais elle aurait très bien pu ne pas voir le jour sans l’œuvre des Grecs. Les Grecs basculent la vie humaine pour ainsi dire en avant. C’est le point de départ de l’aventure occidentale. Les règles de vie ne sont plus données, ni par les dieux, ni par la tradition, ni par la figure du père. Elle est placée devant nous, avec l’incertitude de l’avenir. Se pose alors la question du « que faire ? »
Les Grecs découvrent l’urgence de la "chose à faire", parce que le sort humain dépend désormais de nos actions.
Et voilà qu’à contre-courant de la culture Bo-bo, marchande, et du “politiquement correct“, Benoît XVI vient de rappeler que « la Vérité de l'Évangile n'est pas quelque chose qui puisse être objet de consommation, ou d’une jouissance superficielle, mais un don qui requiert une libre réponse ».
L’Académie d’Etudes civiques se donne pour objet d’étudier les questions sociales et politiques dans un esprit conforme au Droit Naturel et donc au Magistère.
Elle entretiendra des relations avec d’autres Associations, Institutions, Organismes, par l’intermédiaire de Membres correspondants.
Elle étayera ses réflexions – et sa formation – selon trois axes porteurs :
Savoir : anthropologie, philosophie politique, droit, économie, géopolitique, encycliques sociales, etc. ;
Savoir-être : connaissance de soi, psychologie, gestion relationnelle, etc. ;
Savoir-faire : finances publiques, européennes, marketing politique, gestion des collectivités territoriales, etc.