Vendéen mon Fils

Vendéen mon Fils
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Avant Propos et message de bienvenue ...

La politique en son sens le plus large, celui de civilité ou Politikos, indique le cadre général d'une société organisée et développée … au sens de Politeia, elle renvoie à la constitution et concerne donc la structure et le fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d'une communauté, d'une société, d'un groupe social … au sens de Politikè, ou d'art politique cela la fait se référer à la pratique du pouvoir, soit donc aux luttes de pouvoir et de représentativité entre des hommes et femmes de pouvoir … Bonjour (ou bonsoir, selon l’heure à laquelle vous arrivez chez nous), vous êtes bienvenu(e). Nous pensons – à priori – que la société, la vie en société, la place de l'homme dans la société, la politique, vous intéressent … et que, c’est pour cela que vous êtes venu(e). Avant de commencer, il vous faut connaître les principes fondateurs et savoir l'indispensable afin de se familiariser avec les règles du projet : référencement au Droit naturel, à la Doctrine sociale de l'Eglise et au Magistère de l'Eglise ... et respecter les droits d'auteurs. Vous pourrez commenter chaque article et apporter des compléments. Nous souhaitons cependant que quatre principes soient honorés : respect, passion, innovation et rigueur. Toutes celles et tous ceux qui souhaitent s'investir et se former sont chez eux dans cette Agora ! Toutes discussions sont accueillies pour autant qu’elles soient dignes et respectueuses ; elles doivent être signées. Nous vous remercions pour votre présence, votre lecture et votre contribution. p. s. - L'académie d'études civiques est sur facebook … AFIN QUE TOUTES ET TOUS CONNAISSENT NOS REFERENCEMENTS, NOUS LES PRIONS DE SE RENDRE SUR : http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/justpeace/documents/rc_pc_justpeace_doc_20060526_compendio-dott-soc_fr.html O Père, ô mon Dieu, délivrez, sauvez maintenant votre France. Préparez le cœur de vos enfants à la mission qu'ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations, pour l'Eglise tout entière. O Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent maintenant à votre appel, reconnaissant Votre voix, Votre commandement, Votre invitation à agir. Conduisez-les, ô mon Dieu, chacun à sa place et chacun à sa mission. Imposez-leur Vous-même tout ce que Vous voudrez de chacun d'eux et de tous. Que rien ne soit l'effet de leur propre choix mais uniquement de Votre unique volonté d'amour. Vierge immaculée, ne les laissez pas s'égarer ni se tromper. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Cœur immaculé de Marie, priez pour nous. Saints et saintes de France, intercédez pour nous. Ceci est la prière que Marthe Robin, mystique catholique française et fondatrice des Foyers de Charité, née le 13 mars 1902 à Chateauneuf-de-Galaure et y décédée le 6 février 1981, aimait à adresser à Dieu. Nous avons pensé bon de la faire figurer ici pour que chacun puisse à son tour la présenter à Dieu Père, Fils et Esprit Saint par l'intercession de Notre Mère la Très Sainte Vierge Marie.

vendredi 25 février 2011

Les lois bioéthiques en Europe

Le site touteleurope.eu publie une étude comparative sur les lois de bioéthique en Europe.
Une résolution du Parlement européen du 3 juillet 2002 a recommandé aux Etats membres de légaliser l’avortement. Aujourd’hui, il est donc autorisé dans la quasi-totalité des Etats membres à l’exception de Chypre, Malte, l’Irlande et la Pologne. En Pologne, l’avortement avait été légalisé par le régime soviétique en 1956, mais le gouvernement l’a limité après la tombée du communisme et l’interdit totalement en 1997. Il est cependant autorisé en cas de viol, d’anomalie du fœtus ou sur indications médicales ; il en va de même à Chypre et Malte. En Irlande, l’IVG est autorisée en cas de danger de mort pour la mère.
En 1993, 67% des Irlandais se sont prononcés contre la légalisation de l’avortement.
Les femmes voulant avorter se rendent en Grande-Bretagne.
C’est d’ailleurs en Grande Bretagne que le délai limite pour avorter est le plus élevé : 24 semaines, pour une moyenne de 12 semaines dans l’UE. Le Portugal, qui a légalisé l’avortement par référendum (à 59,3%) en 2007, conserve un délai de dix semaines.
Le diagnostic prénatal (DPN) est pratiqué partout en Europe, sauf en Irlande où il est interdit. En Pologne, il est autorisé dans un délai de 22 semaines. Malte ne l’autorise que pour des affections qui peuvent être soignées.
Le diagnostic préimplantatoire (DPI), légalisé en France, n’est autorisé en Allemagne que jusqu’à un certain stade de l’embryon. Il est absolument interdit en Italie où le statut de l’embryon est protégé, et en Autriche où la procréation assistée est uniquement réservée aux cas de stérilité. En Irlande, il n’est pas légiféré car le Droit de l’enfant à naître prévu dans la Constitution ne couvre pas les embryons in vitro.
Un appel contre ce jugement est en cours d’examen.
Le " bébé-médicament " est autorisé dans huit pays : la France, la Suède, le Danemark, le Royaume-Uni, la Belgique, la Grèce, le Portugal et l’Espagne.
Pour Dominique Souchet, député MPF, les amendements adoptés pour "améliorer" le projet de loi, "bien que nécessaires et utiles", ne se pas suffisants :
Le texte "contient de nouvelles transgressions que nous devons continuer à combattre".
Pour lui, "la principale hypocrisie du texte concerne la recherche sur l’embryon. Car que peut bien signifier une interdiction qui admet de multiples dérogations ? D’autant qu’en supprimant le moratoire et le caractère révisable de la loi, le texte fait disparaître l’encadrement dans le temps et inscrit la dérogation dans le droit commun. Inclure dans la loi une dérogation à titre pérenne n’équivaut-il pas à sa reconnaissance comme principe ? Ce système d’interdiction-autorisation répond en fait à des considérations idéologiques et à des intérêts financiers, qui n’ont rien à voir avec les besoins de la science". Il désapprouve également l’autorisation de la vitrification ovocytaire, technique de congélation ultra-rapide des ovocytes. Une position que ne partage pas Valérie Boyer, député UMP qui a voté, elle, en faveur du projet de loi et est l’auteur des amendements sur la vitrification. "Comme le soulignent le Pr Frydman et les spécialistes de Marseille […], cette technique permet aux femmes menacées de stérilité de congeler leurs gamètes  et de préserver leur chance d’avoir un enfant, tout comme les hommes sont déjà autorisés à le faire. Elle permet également de développer le don d’ovocytes et de lutter contre le tourisme procréatif. Mieux encore, elle constitue une solution alternative à la congélation des embryons et pourrait régler les préoccupations éthiques sur le devenir des embryons surnuméraires."
"Ne soyons pas naïfs, objecte Dominique Souchet, dans un tel contexte, la vitrification aboutira à la constitution de deux stocks distincts approvisionnés, au gré de l’humeur des parents et des médecins, en ovocytes et en embryons, et prépare de redoutables conflits d’intérêts entre scientifiques et industriels."
Un article paru dans Les Echos affirme également que, pour les professionnels de l’AMP, réduire le nombre d’embryons congelés aurait des conséquences "désastreuses". Selon eux, cela entraînerait en effet une diminution des taux de grossesse et une augmentation des grossesses multiples. Jacqueline Mandelbaum, biologiste de la reproduction, chef de service à l’hôpital Tenon à Paris, déclare qu’il s’agit "de la méthode qui permet de faire naître le plus d’enfants dans de bonnes conditions".
Hervé Mariton, député UMP, a déclaré de son côté avoir voté contre le projet de loi "en raison de la vision de la famille sur laquelle il a été construit", une vision qu’il qualifie de "très périlleuse". "On nous a asséné que la famille est exclusivement culturelle, sociale. Nul ne prétend que la famille serait exclusivement naturelle, biologique. Mais nous sommes quelques-uns à penser que la famille est à la fois naturelle, culturelle, sociale et biologique, a-t-il expliqué. […] A la fois pour justifier l’extension de l’AMP […], pour étendre les conditions du don d’organe au profit d’un proche […] et parce que cela serait le constat de l’état actuel de la société, certains collègues ont défendu une vision exclusivement culturelle."
Une telle position conduit "à la légitimation de droits individuels et instantanés" qui sont une menace "pour la solidarité et la solidité de la société".
"Oui, le monde est en mouvement, mais il ne faut pas s’y perdre. C’est le choix de la vie" !
Cf. Touteleurope.eu 15/02/11 – Valeurs Actuelles (Fabrice Madouas) 24/02/11 – Les Echos (Catherine Ducruet) 24/02/11
 

mercredi 23 février 2011

La France et sa culture ...

Mais oui, la France se lit et s'entend par sa rhétorique ...
Un de  mes Amis, le Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur nous a fait part récemment de quelques phrases bien "françaises"  dans lesquelles cependant même certains Français ont besoin d'y regarder à deux fois avant d'en bien saisir le sens ou de les prononcer correctement :

 - Nous portions nos portions. Les portions, les portions-nous ?
 - Mes fils ont cassé mes fils.
-  Les fils du Président président à l’assemblage des fils
 - Il est de l'est.   
 - Je vis ces vis et ses vices tout autant que ces sévices.   
 - Cet homme est fier ; peut-on s'y fier ?  
 - Nous éditions de belles éditions.   
 - Nous relations ces intéressantes relations.   
 - Nous acceptions ces diverses acceptions de mots.   
 - Nous inspections les inspections elles-mêmes.   
 - Nous exceptions ces exceptions.  
 - Je suis content qu'ils nous content cette histoire.   
 - Il convient qu'ils convient leurs amis.
 - Ils ont un caractère violent et ils violent leurs promesses.   
 - Ces dames se parent de fleurs pour leur parent.   
 - Ils expédient leurs lettres ; c'est un bon expédient.
 - Nos intentions c'est que nous intentions un procès.   
 - Ils négligent leur devoir; moi, je suis moins négligent.  
 - Nous objections beaucoup de choses à vos objections.   
 - Ils résident à Paris chez le résident d'une ambassade étrangère.   
 - Ces cuisiniers excellent à composer cet excellent plat.
 - Les poissons affluent d'un affluent de la rivière.

La politique, quid est … ?

La science politique consiste à étudier les processus politiques mettant en jeu des rapports de pouvoir entre les individus, les groupes, et surtout au sein de l'État … L’instrumentalisation du sentiment s’est désormais complètement substituée, dans tous les domaines (sécurité, justice, économie…), à la vraie politique, laquelle consisterait à traiter en profondeur la racine des problèmes.
L’anthropologue français Georges Balandier, estime que l'anthropologie politique tend à fonder une science du politique, envisageant l'homme sous la forme de l'homo politicus et recherchant les propriétés communes à toutes les organisations politiques reconnues dans leur diversité historique et géographique .
Au cours de la civilisation d'Obeid en Mésopotamie [une étape protohistorique du développement de la Mésopotamie qui va d'environ 5000 à 3750 av. J.-C.], le phénomène de structuration économique initié au début de l'ère Néolithique atteint un niveau critique, qui entraîne l'émergence d'une nouvelle cellule sociologique, la ville, ainsi que l'avènement d'inégalités sociales. Par ailleurs, l'invention de l'écriture permet l'administration rationnelle d'un espace donné : « les écrits, en effet, permettent de porter au loin des messages, de noter des comptes, de conserver des archives, toutes ressources susceptibles d'aider au plus haut degré l'administration de l'État ». L'avènement conjoint de ce modèle sociologique et de cette technologie intellectuelle a permis de concevoir une structure humaine nouvelle, l'État, et son corollaire, la politique.
A partir de l'an 3000 av. J-C, des Cités-États commencent à apparaître en Mésopotamie. Elles semblent privilégier des régimes politiques assez proches de la monarchie constitutionnelle …
Le pouvoir monarchique va progressivement se renforcer, tout à la fois en puissance (les premières cérémonies de sacre, qui impliquent une légitimité de droit divin apparaissent au début du 2ème millénaire av. J-C.) et favoriser, au cours du premier quart du IIe millénaire av. J-C, la mise en place d'une administration et d'une jurisprudence normalisées, évolution dont sont emblématiques les codes d'Ur-Nammu (vers -2100), de Lipit-Ishtar (vers -1930) et d'Hammurabi (vers -1750), ainsi que les Lois d'Eshnunna (vers -1760).
L'affermissement de grands États centralisés et rationnalisés, va permettre l'organisation de relations internationales. De la fin du IIe millénaire av. J.-C. à -1100, un espace allant de l'Égypte à Elam,  et de l'Arabie au royaume Hittite sera régi par un système diplomatique élaboré : le système d'Armana. Fondé sur relatif équilibre géopolitique entre quatre ou cinq grandes puissances, ce système disposera de sa lingua franca [que l’on appellera aussi sabir (de l'espagnol saber, « savoir ») parlée dans l’ensemble du bassin méditerranéen] et de ses protocoles propres.
Cependant, pour être précis, en dépit de ces précédents proche-orientaux, l'origine de la politique se confond généralement avec celle de la pensée politique et donc de fait, avec la Cité grecque.
Il s'agit en effet, « d'une invention que firent séparément les Grecs, les Étrusques et/ou les romains » … C’est Clisthène qui généralisera le principe de l'égalité absolue, basée sur le rapport 1/1 : chaque citoyen devient dès lors l'entité indivisible d'un corps unique : la cité ou polis, une entité politique d'un genre nouveau.
La réflexion sur le problème politique remonte aux 5ème - 4ème siècles avant notre ère, avec des philosophes, tels Platon (-427 à -347) et Aristote (-384 à -322) ou des historiens tels Thucydide (-460 à -395) qui commencèrent à théoriser les affaires de la Cité, et, par extension, ce qui se rapporte à la science du gouvernement.
L'administration publique chinoise est la plus ancienne, ayant commencé à l’époque du  mandarinat . En Europe, la science politique emprunte aux méthodes et aux thèmes des sciences sociales telles que la sociologie, le droit ou la psychologie. La science politique moderne est une discipline relativement récente, dont certains datent l'émergence (du moins en ce qui concerne la science politique moderne), au 16ème siècle avec Nicolas Machiavel. Mais ce n'est véritablement qu'au milieu du 19ème siècle que naissent les sciences sociales et parmi elles la science politique.
Philippe Braud suggère que la science politique recouvre la théorie politique, la sociologie politique, la science administrative, les relations internationales. D'autres y ajoutent les études stratégiques. Maurice Duverger, pense quant à lui que la science politique n'est constituée que par la sociologie politique [qui étudie les citoyens dans leurs rapports avec l'État et ses institutions. Toutefois telle n'est pas la seule dimension de cette branche de la sociologie : il s'agit aussi, d'une façon plus générale, d'analyser tout ce qui concerne et fonde les relations de domination entre humains … elle répond ainsi aux rapports sociaux à caractère politique, en particulier les idéologies et les forces politiques tels que les partis. Lorsqu'elle s'intéresse aux votes ou aux élections, elle devient une sociologie du vote (ou sociologie électorale)]
Il est vrai que les méthodes utilisées par la science politique sont principalement celles des sciences sociales. Les enquêtes de terrain ou recherches d'archives fondent les théories avancées par les auteurs. Dans les autres cas, le registre est celui de l'essai ou du commentaire politique … La méthode historique ne consiste ni en une collection de dates et une succession d'évènements ni en une histoire quantitative mais à retracer l'« histoire longue du politique » afin de mettre en lumière les « logiques sociales à l'œuvre dans la vie politique »
La science politique, tout en se servant de l'apport des autres sciences sociales, retient des éléments plus directement politiques (influences des scrutins, modes de gouvernements). Elle serait ainsi liée à la pluridisciplinarité dans ses rapports privilégiés avec le droit, l'histoire, l'économie et la sociologie … « on pourrait dire que la science politique, considérée globalement, se confond avec la sociologie politique ; elle est le chapitre politique de la sociologie » estime Raymond Aron.

A force de ne pas vivre comme on pense, on finit par penser comme on vit
Les Français seraient-ils aussi nuls que le prétend cette vidéo ?
http://video.planet.fr/video/iLyROoafzjpf.html 

Le poids des civilisations dans l'Histoire

La notion de « choc des civilisations », popularisée par Huntington, continue à servir de repère, qu'ils y adhèrent ou la réfutent, aux spécialistes des relations internationales.
Le 24 décembre dernier s'éteignait Samuel Huntington, qui avait accédé à la notoriété mondiale, fait rare, grâce à un livre. En 1993, professeur à Harvard depuis un demi-siècle, il avait publié un article dans Foreign Affairs, la revue diplomatique américaine : « The Clash of Civilizations ? » Trois ans plus tard, l'article était devenu un ouvrage et le point d'interrogation avait disparu. Le Choc des civilisations, traduit en 39 langues (en français aux éditions Odile Jacob en 1997), lance alors une formule qui fera florès - fût-ce pour être vilipendée.
Huntington découpait le monde en huit civilisations : occidentale, orthodoxe, latino-américaine, africaine, islamique, hindoue, chinoise et japonaise. Chacune, affirmait-il, possède une nature irréductible à celle des autres civilisations, si bien que, après le siècle des nations (le XIXe) et le siècle des idéologies (le XXe), le XXIe siècle se caractérisera par leur confrontation.
Huntington, qui condamnera la guerre en Irak, n'était pas un faucon. Se rattachant à la tradition isolationniste américaine, il pensait que la mission des Etats-Unis était de se défendre, eux et leur modèle. Sa théorie, négligeant le facteur national ou les conflits à l'intérieur d'une même culture, comportait des contradictions : comment expliquer le génocide rwandais ou la rivalité Iran-Irak en termes de choc des civilisations ?
Il reste que, depuis le 11 Septembre, l'expression est restée. Le journaliste Christian Chesnot - il fut otage en Irak, en 2004, avec notre confrère Georges Malbrunot - et Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l'Orient, publient ainsi un volume au titre révélateur : Orient-Occident, le choc?(1). Analysant les conflits du Moyen-Orient, les auteurs soulignent la responsabilité des Américains dans une situation qui ressemble à une impasse. Puisque «choc» il y a, il s'agit toutefois de le conjurer. Chesnot et Sfeir proposent à cet égard de faire pénétrer dans l'aire arabo-musulmane le concept de citoyenneté laïque, afin de déjouer «l'amalgame entre l'aspect spirituel et l'aspect temporel de l'islam». «Vaste programme», conclut l'ouvrage...
Spécialiste de l'islam, professeur à Sciences-Po, Gilles Kepel dénonce de son côté le face-à-face de la «guerre contre le Mal» (discours américain) et de l'«exaltation du martyre» (discours djihadiste). La pax americana étant une chimère, il appartient à l'Europe, selon le sous-titre du livre, de «relever le défi de civilisation»(2). L'auteur, tout à sa conception d'un Vieux Continent ouvert à l'intégration des immigrés, au multiculturalisme et à la laïcité, voit dans le rapprochement économique du Moyen-Orient avec l'Europe le moyen de faire émerger une classe d'entrepreneurs qui enracineront la démocratie chez eux. Faire régner la prospérité, à l'en croire, permettrait d'éradiquer le terrorisme islamiste.
Aymeric Chauprade ne partage pas cette conviction. Directeur du cours de géopolitique du Collège interarmées de défense (l'ex-Ecole de guerre), professeur invité à l'université de Neuchâtel, en Suisse, et au Collège royal de l'enseignement militaire supérieur du royaume du Maroc, ce spécialiste déplore que l'université française se polarise sur les clivages économiques et sociaux, en jugeant irrecevables les déterminations géopolitiques, nationales et religieuses.
Disciple de François Thual, avec qui il a signé un Dictionnaire de géopolitique (Ellipses, 1999), auteur de Géopolitique (Ellipses, 2001), une somme dont il prépare la quatrième édition, Chauprade - comme Huntington - a lu Braudel et sa Grammaire des civilisations. Pour lui, même si les grands hommes et les courants d'idées jouent leur rôle, la marche du monde ne peut être comprise sans tenir compte des permanences géographiques, économiques, sociales, mentales et religieuses. «La civilisation, explique-t-il, c'est la très longue durée de l'histoire. C'est tout ce qui a résisté quand tout semble avoir changé : le rapport de l'individu au groupe, la place de la femme dans la société, l'articulation de la raison et du spirituel.»
Il fait paraître aujourd'hui une Chronique du choc des civilisations(3). Un titre décomplexé, même si l'auteur se différencie de Huntington. Islam versus Occident, islam versus islam, Amérique versus Russie, Amérique versus Chine, Japon versus Chine : l'album, illustré de cartes et de graphiques, analyse les principales fractures de la planète. Un regard alarmiste ? «Ce n'est pas parce qu'il y a choc des civilisations qu'on est voué à la guerre, observe Aymeric Chauprade. Je ne fais pas de la provocation, et d'ailleurs je tiens le même propos quand j'enseigne au Maroc. Nous sommes dans un monde multipolaire: il faut travailler à l'équilibre des forces. Mais l'angélisme rend aveugle.»
C'est une perspective analogue que développe Hervé Coutau-Bégarie, directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études et directeur du cours de stratégie au Collège interarmées de défense, dans un essai tiré d'une étude réalisée en vue de la refonte du livre blanc sur la défense (4). Crise économique et financière, envolée des flux migratoires, problèmes de l'environnement (eau, pétrole), facteurs idéologiques et religieux : «Nous sommes à la veille de bouleversements gigantesques», avertit l'auteur.
Entre optimisme et pessimisme, changements voulus ou redoutés, c'est toujours un souffle de 1788 qui passe. A quand 1789 ?
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Dieu et la science
Y a-t-il un grand architecte dans l'Univers? Non, répond le célèbre astrophysicien Stephen Hawking dans un livre événement (Odile Jacob) dont Le Figaro Magazine publie des extraits en exclusivité. Une théorie très contestée. Scientifiques, philosophes et croyants lui répondent.
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?» La question du philosophe et mathématicien Gottfried Wilhelm Leibniz fera l'actualité dès jeudi prochain avec la sortie en France du dernier livre de l'astrophysicien Stephen Hawking, Y a-t-il un grand architecte dans l'Univers? (Odile Jacob).
Ce retour sur le devant de la scène d'une interrogation métaphysique remontant au XVIIe siècle peut paraître surprenant. Au-delà d'élever le débat face à nos tracasseries quotidiennes, la fin des soldes ou le casting de la saison 2 de «Masterchef» (TF1), la question s'inscrit dans une tendance qui se fait jour dans la communauté scientifique.
Stephen Hawking a aujourd'hui une double conviction. Les chercheurs doivent non seulement répondre à la question «Comment l'Univers évolue?» mais aussi à celle-ci: «Pourquoi il y a un Univers?» Il n'est pas le seul à penser ainsi.
Le pacte qui voulait que les sciences répondent au «comment», laissant les religions régler le problème du «pourquoi», n'aurait plus de raison d'être tant la recherche se frotte aujourd'hui à l'essence même de notre monde. La frontière longtemps respectée est en train de céder en laissant sur le bas-côté les philosophes. Dès le deuxième paragraphe de son introduction, Stephen Hawking leur règle leur compte: «La philosophie est morte, faute d'avoir réussi à suivre les développements de la science moderne, en particulier de la physique»... « Donc ... Ça c'est fait ! » diraient des ados. Mais le célèbre astrophysicien britannique qui occupe à Cambridge la chaire historique d'Isaac Newton n'en reste pas là. «C'est à la question ultime de la vie, de l'Univers et de Tout, à laquelle nous essaierons de répondre dans cet ouvrage», résume-t-il. On se doutait qu'Hawking n'avait pas pris la plume pour expliciter l'art difficile de trier son linge avant lavage, mais l'entreprise est pour le moins ambitieuse.
Lors de sa parution dans sa version anglaise (The Grand Design), l'ouvrage a provoqué une levée de boucliers impressionnante. Archevêques anglicans et grand rabbin, évêque catholique ou imam, mais aussi athées intègres lui sont tombés dessus à propos raccourcis. « La physique ne peut pas répondre à elle seule à la question "Pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien"», reprochent certains au cosmologiste cloué par une maladie dégénérative dans un fauteuil roulant depuis ses années universitaires. «Le discours métaphysique vers lequel glisse Hawking n'est pas sérieusement étayé», critiquent d'autres.
Ses collègues astrophysiciens ne l'épargnent pas non plus. Selon eux, Hawking n'apporte pas de choses nouvelles par rapport à l'un des plus grands succès de la littérature scientifique, Une brève histoire du temps, ouvrage de vulgarisation qu'il a publié en 1989. Voire, il se contredit.
Il n'empêche, en donnant une réponse intellectuellement séduisante à la création du monde, le livre de Stephen Hawking trouve une résonance toute particulière sur cette éternelle question qui oppose Dieu et les sciences. Selon lui, l'Univers - ou plutôt les Univers - n'ont pas besoin de créateur puisque les lois de la gravitation et celles de la physique quantique fournissent un modèle d'Univers qui se créent eux-mêmes. Cette théorie, appelée M-Théorie, présente tout de même un défaut majeur : elle reste à prouver, ce que reconnaît Stephen Hawking. Autre nuance: elle n'est pas la seule théorie aujourd'hui défendue par les cosmologistes sérieux.
Dans son Discours sur l'origine de l'Univers (Flammarion), le physicien Etienne Klein rappelle que, à bien les examiner, «les perspectives que nous offre la cosmologie contemporaine sont plus vertigineuses que ce que nous avons imaginé». Il raconte aussi cette anecdote selon laquelle le pape Jean-Paul II, en recevant Stephen Hawking au Vatican, lui aurait déclaré: Nous sommes bien d'accord, monsieur l'astrophysicien. Ce qu'il y a après le big bang c'est pour vous, et ce qu'il y a avant, c'est pour nous “. C'était sans doute oublier que la curiosité des hommes est sans limite. Dieu n'est dorénavant plus tabou chez les scientifiques, qu'il s'agisse de l'effacer des possibles ou de prouver son existence. Jean Staune est un grand défenseur de ce débat. Ce catholique, professeur et directeur de la collection «Science et religion» des Presses de la Renaissance, a le sens du slogan et affirme que «Dieu revient très fort!» Loin de tuer l'idée d'un dieu, les sciences modernes et les questions qu'elles soulèvent se confrontent de plus en plus à l'hypothèse d'un grand créateur, affirme-t-il. S'il n'adhère pas aux conclusions de Stephen Hawking, il respecte la démarche du savant.
Les frères Bogdanov, auteurs du best-seller Le Visage de Dieu, surfent aussi sur cette thématique. Le titre de leur ouvrage, inspiré d'un mot de l'astrophysicien George Smoot (prix Nobel) lorsqu'il découvrit les premières images du fond de l'Univers, est explicite. Ces croyants affirment déceler, dans le rayonnement cosmique et le réglage fin de l'Univers, l'existence d'un créateur. Pour son second volet, cette théorie est en partie empruntée à l'astrophysicien américain Trinh Xuan Thuan. Bouddhiste, il défend l'idée d'un principe créateur se manifestant dans les lois physiques de la nature. Cette vision panthéiste est proche de celle de Spinoza ou d'Einstein. «Je crois au Dieu de Spinoza, qui se révèle dans l'ordre harmonieux de ce qui existe, et non en un dieu qui se préoccupe du sort et des actions des êtres humains», écrivait ce dernier en avril 1929 au rabbin Herbert Goldstein de New York.
Dans les propos, nous voilà bien loin des principes du père du déterminisme scientifique, Laplace. Celui-ci répondit à Napoléon, qui l'interrogeait sur la question de Dieu et de l'Univers : Sire, je n'ai pas besoin de cette hypothèse . S'interdisant de s'interdire, des scientifiques du XXIe siècle lui répondent aujourd'hui : une hypothèse plutôt que rien. Stephen Hawking en fait partie.
Article de Jean Sevilla né le 14/09/1952 à Paris, écrivain, et journaliste français, auteur de biographies et d'essais historiques.




 

Deux révolutions et deux présidents déchus en quelques semaines.

Longtemps présenté comme une région rétive à la démocratisation et au changement, le monde arabe est secoué par un vent de révolte, qui pourrait mettre fin au mythe de « l’exception autoritaire » arabe.
Tunisie, Egypte, Yémen, Lybie, Algérie, Maroc … où s’arrêtera le souffle « revendicateur » ?

Dans son dernier film, Le Chaos [1], le cinéaste égyptien Youssef Chahine décrit le soulèvement d’un quartier du Caire contre la tyrannie et la brutalité d’un chef de police qui terrorise les habitants du quartier, rackette ses commerçants et torture les détenus dans son commissariat. Le personnage de Hatem, le policier véreux, incarne l’autocrate arabe, qui n’a pour légitimité que sa propre violence, arrogant avec les faibles et obséquieux à l’égard des puissants. « Celui qui n’aime pas Hatem, n’aime pas l’Égypte » répète ce tyranneau à un commerçant qui refuse de payer sa dîme ou à un jeune qui s’oppose à ses pratiques. La fin du film préfigure la révolte égyptienne du 25 janvier 2011 : les habitants du quartier s’insurgent contre le pouvoir absolu du chef de police et l’assiègent dans son commissariat pour réclamer son départ et sa traduction en justice.
Dans cette œuvre prémonitoire, Youssef Chahine livre une description acérée des dysfonctionnements du régime égyptien qui allaient conduire à la révolte et au soulèvement populaire : la corruption, la répression, et l’absolutisme. Quelques années plus tard, la révolte imaginée par Youssef Chahine est devenue réalité. Des centaines de milliers de manifestants ont occupé la place Attahrir, au cœur de la capitale égyptienne, pour obtenir le départ du président Hosni Moubarak.
Par un effet domino, le soulèvement populaire en Égypte a été suscité et encouragé par le succès de la révolution du Jasmin en Tunisie, qui a réussi à renverser, en quelques semaines, le régime autoritaire du président Ben Ali. Inquiets de la propagation de ce vent de révolte, de nombreux chefs d’États arabes ont pris des mesures politiques et économiques pour apaiser les esprits et anticiper les troubles dans leurs pays. C’est ainsi que le roi Abdallah de Jordanie a procédé au limogeage de son Premier ministre ; au Yémen, le président Ali Abdellah Saleh, au pouvoir depuis trente deux ans, a annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat, tandis qu’en Algérie, au Maroc et en Libye, des décisions économiques ont été prises en faveur des couches populaires. Mais malgré ces mesures, le spectre de la contagion se profile, annonçant la fin de l’exception autoritaire arabe.
Résistance à la démocratie
Au début des années 1990, une vague de démocratisation déferlait sur le monde [2] marquant l’effondrement de plusieurs régimes, notamment en Europe de l’Est et en Amérique latine, et leur remplacement par des expériences démocratiques. Le monde arabe est resté à l’abri de cette dynamique, constituant une « exception autoritaire » [3], qui a suscité une littérature abondante sur les raisons de cette résistance. Plusieurs dimensions ont été explorées pour expliquer la forte résilience de l’autoritarisme dans le monde arabe et les ressorts qui empêchent l’émergence de la démocratie dans cette région.
Certains modèles insistent essentiellement sur le rôle des structures sociales traditionnelles dans la genèse et le renforcement de l’autoritarisme dans le monde arabe. L’intellectuel palestinien Hisham Sharabi a ainsi essayé de démontrer, dans un célèbre essai, comment les rapports d’autorité et de domination sont fortement ancrés dans la culture politique arabe [4]. Pour lui, les relations entre les États et les individus dans les sociétés arabes empruntent les mêmes schémas de fonctionnement qu’au sein de la structure familiale, avec la figure du père répressif, autoritaire et dominant, mais nécessaire et entretenant ses enfants dans une situation de dépendance. La culture néo-patriarcale dans cette région, selon Sharabi, se caractérise par une personnification du pouvoir politique et par des mécanismes de médiation et de clientélisme qui maintiennent l’équilibre de ce système et assurent sa persistance [5]. Un autre modèle théorique pour expliquer l’autoritarisme arabe est fourni par l’anthropologue Abdellah Hammoudi [6]. En s’appuyant sur l’exemple marocain, Hammoudi présente les rapports entre le maître et son disciple dans les confréries mystiques comme paradigmatiques des liens de domination et de soumission dans la sphère politique arabe. Le disciple, qui s’efface en tant qu’individu et se dissout totalement dans le pouvoir spirituel et le prestige de son maître, est le modèle qui annonce le citoyen arabe, renonçant à sa liberté et à sa singularité et acceptant de s’insérer dans une logique de soumission à l’autorité tutélaire du chef politique. D’autres analyses mettent en avant le contrôle des ressources économiques par les régimes arabes, dans le but d’asseoir leur domination et de maintenir les citoyens dans des conditions de dépendance et de soumission. Certains États, notamment les pays du Golfe, « achètent » donc la paix sociale et politique par le biais de la redistribution de la rente que procurent les ressources naturelles dont ils sont nantis. Cette situation d’ « État rentier » [7], permet aux régimes en place de se passer des recettes fiscales, et de contourner ainsi les aspirations démocratiques qui établissent une corrélation entre l’acquittement des impôts et le droit de contrôler les politiques menées par les États. Le mythe fondateur de la pratique démocratique, « Pas de taxation sans représentation », devient donc sans fondement dans des États à faible ponction fiscale où les individus entretiennent des liens de clientélisme avec les gouvernants. L’opposition est perçue alors comme une menace à la situation de rente et un risque de déstabilisation susceptible de priver les bénéficiaires de ce système de redistribution. Malgré la mise en place de quelques mesures de libéralisation politique et l’adoption de réformes permettant d’élargir les marges de libertés dans certains pays arabes (notamment en Jordanie, au Maroc et au Koweït), le trait commun entre ces régimes demeure la persistance de l’autoritarisme et l’existence d’un grand déficit démocratique. Les révolutions tunisienne et égyptienne qui ont marqué le début de 2011 permettent cependant de croire au démantèlement du phénomène autoritaire dans le monde arabe. Certains éléments en œuvre dans ces révolutions laissent présager que plus rien ne sera comme avant et qu’une dynamique de changement et de réformes profondes a été enclenchée.
Des légitimités fragiles
Dans son analyse de la révolution française et la comparaison, en filigrane, avec le fonctionnement de la démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville remarquait que la puissance ou la faiblesse de l’État, et ses rapports avec la société, déterminent la nature des changements et leur degré de radicalité. D’après Tocqueville, la domination de l’État en France et son ascendant sur la société ne laissaient de place qu’à la révolution et au changement brutal. En revanche, il remarquait qu’en Amérique, les revendications sociales et politiques avaient des chances d’aboutir en raison de la relative faiblesse de l’État et de la forte mobilisation dont la société était capable. La révolution politique en France prend ainsi des allures de révolution religieuse, intransigeante et radicale, balayant tout sur son passage, qui ne se contente pas de réformer ce qui devrait être réformé, mais tente de créer un homme nouveau et une société nouvelle [8]. Ce constat de Tocqueville pour la révolution française peut aider à comprendre les ressorts des révolutions tunisienne et égyptienne.
Après le processus de décolonisation, les États dans le monde arabe ont été conçus comme des puissances de transformation, ayant pour mission de changer les sociétés et de concrétiser les espérances de développement, de justice sociale et d’indépendance politique et économique. Les mouvements d’opposition, les espaces de contestation et le pluralisme politique ont été réduits ou supprimés par les États arabes, sous prétexte de lutte contre l’impérialisme ou de réalisation de grands chantiers de développement. Les structures traditionnelles de médiation entre le pouvoir politique et la société ont été dévoyées et transformées en réseaux de clientèle et de distribution de prébendes permettant aux États de consolider leur domination. Le conflit israélo-arabe a également permis à de nombreux régimes d’étouffer toute velléité d’opposition, en brandissant la menace du « complot étranger » et de la compromission avec « l’ennemi sioniste » [9]. L’usage de la répression et de la violence a renforcé cette puissance de l’État face à la société dans le monde arabe. Toutes les soupapes qui auraient permis de réguler les demandes et les revendications populaires ont été fermées, créant une situation de frustration et d’exaspération qui s’est exprimée sous des formes violentes et épisodiques (les émeutes du pain, les tentatives d’assassinat des dirigeants politiques...).
Plus d’un demi-siècle après la décolonisation, et à la suite de la signature de traités de paix avec Israël par des pays arabes (Égypte, Jordanie), la légitimité historique de ces régimes s’est effritée et a été soumise à forte contestation. Le discours nationaliste, tenu par certains régimes, mettant en relief la lutte contre « l’ennemi sioniste » et « le complot étranger » se retrouvait en totale contradiction avec les politiques menées par ces régimes et la nécessité de s’insérer dans l’économie mondiale en accueillant des investissements occidentaux et des millions de touristes chaque année. Une transformation démographique s’est parallèlement opérée dans la région : la majorité de la population est désormais jeune et en décalage total avec la génération des dirigeants en place [10]. Elle estime que le « grand récit » tenu par les chefs d’État arabes sur la lutte pour l’indépendance et la participation aux guerres contre les ennemis historiques est obsolète et caduc. Il est ainsi remarquable que pendant le dernier discours du président égyptien H. Moubarak, alors que celui-ci insistait sur son passé de soldat et de chef de l’armée de l’air égyptienne pendant la guerre de 1973, les manifestants de la place Attahrir continuaient à crier « irhal, irhal  » (« dégage, dégage »). Pour cette jeune génération, leurs dirigeants ont failli à leur mission ; ils incarnent un système répressif, corrompu, servant à l’enrichissement personnel des dirigeants et de leurs familles. Les manifestants à Tunis et au Caire reprochaient notamment aux régimes qu’ils ont renversés leur manque d’exemplarité morale et leur subornation. Cette situation d’effondrement des régimes à cause de leur corruption et leur décadence morale aux yeux de leur peuple rappelle les analyses de l’historien arabe Ibn Khaldûn. En observant les dynasties au pouvoir en Afrique du Nord, cet historien estimait que les États sont initialement portés par une Assabiya, un esprit de corps tribal ou religieux, qui permet à un chef de se hisser au pouvoir. Mais pour Ibn Khaldûn, cet esprit de corps n’est pas suffisant, car il peut pousser à un exercice excessif de l’autorité, nécessitant alors l’intervention des Khisal, c’est-à-dire des vertus personnelles du chef et son exemplarité morale, qui neutralisent les penchants pour l’injustice et la corruption [11]. Le cycle de décadence est déclenché, selon Ibn Khaldûn, quand ces vertus disparaissent et que les gouvernants n’incarnent, aux yeux de leurs sujets, que déliquescence morale et tyrannie. Dans cette perspective les révolutions tunisienne et égyptienne ont été considérées comme une renaissance, une opération de « nettoyage » en vue d’une nouvelle « hygiène » politique et sociale. Au lendemain des départs des deux présidents déchus, les manifestants tunisiens et égyptiens ont procédé au nettoyage des rues et des places où des sit-in avaient été tenus, d’abord pour signifier la nature pacifique et organisée de leurs soulèvements, mais aussi pour marquer symboliquement le début d’une nouvelle ère, basée sur des règles saines et solides.
L’armée des ombres
Dans une chronique pleine d’humour et d’ironie, le journaliste égyptien Mamoun Fandi a décrit les affrontements entre les manifestants qui réclamaient le départ de Moubarak et les partisans de ce dernier comme une bataille entre « l’âne et Facebook » [12]. Pour M. Fandi, ces heurts étaient symptomatiques d’une lutte entre deux visions de l’avenir de l’Égypte : une jeunesse moderne, arrimée à son monde, et aspirant à la démocratie et à l’universalité, et ceux « qui veulent faire revenir l’Égypte au Moyen âge  », selon l’expression du chroniqueur. Il est un peu excessif de considérer les deux soulèvements populaires comme des « révolutions Facebook ». Dans les deux pays, les réseaux sociaux ont cependant été déterminants dans la mobilisation des jeunes manifestants. L’usage des réseaux sociaux a donné aux deux révolutions leur spontanéité et leur indépendance à l’égard des organisations politiques traditionnelles. Une véritable armée des ombres, formée de pseudonymes, de blogs, de commentaires anonymes sur les forums, s’est ainsi constituée au fil du temps, pour dénoncer, à l’abri de la censure, la nature autoritaire des régimes. Les révolutions tunisienne et égyptienne se sont nourries d’images et de vidéos prises lors des affrontements avec les forces de l’ordre, montrant l’héroïsme des jeunes manifestants et la violence illégitime des régimes. La vidéo d’un manifestant égyptien bloquant la route à des camions de police, rappelant le fameux acte de l’opposant chinois à la place Tiananmen, a été présentée comme le symbole de la chute du « mur de la peur » chez le peuple égyptien. La transmission virale de ces vidéos, par des sites de partage ou par les réseaux sociaux, a enhardi de nouveaux manifestants et encouragé d’autres personnes, réticentes, à descendre dans les rues. Ces révolutions annoncent aussi l’effondrement du secret et de l’opacité qui entouraient généralement les dictatures dans le monde arabe. « Chacun voit aisément ce qu’on paraît être, mais presque personne n’identifie ce qu’on est ; et ce petit nombre d’esprits pénétrants n’ose pas contredire la multitude, qui a pour bouclier la majesté de l’État ». Cette maxime de Machiavel, élevée au rang de politique d’État par les dirigeants arabes, est devenue inopérante. Les fortunes des chefs d’État, les scandales de leur entourage et les violations des droits de l’homme qu’ils ont commises ont été étalés sur Internet et rendus accessibles à leurs peuples. Sans chercher à établir un lien de causalité entre les deux événements, il est notable que les révolutions arabes se soient produites quelques semaines seulement après les révélations de Wikileaks qui ont permis aux Tunisiens et aux Égyptiens de découvrir ce que la diplomatie américaine pensait des deux régimes, et d’accéder à de nouvelles informations sur l’étendue de la corruption dans leurs pays. La chaîne Al Jazeera, en donnant la parole à l’opposition égyptienne et tunisienne, a également participé à l’éclatement de cette bulle d’opacité. Quand les télévisions publiques, dans les deux pays, minimisaient le nombre des manifestants et passaient sous silence la répression des jeunes présents dans les rues, Al Jazeera diffusait les images des victimes, et montrait l’ampleur de la mobilisation.
Si une seule image devait symboliser l’impuissance des régimes autoritaires arabes à maintenir leurs peuples dans l’opacité et la désinformation, ce serait ainsi celle de la télévision publique égyptienne diffusant en boucle la vidéo d’un pont sur le Nil sur lequel la circulation était normale, tandis que sur Al Jazeera, des centaines de milliers de personnes scandaient « Dégage, dégage ».
par Abdellah Tourabi [21-02-2011] - Journaliste et chercheur marocain. Diplômé en sciences politiques de l’Université Hassan II de Casablanca et de l’IEP de Paris. Il travaille notamment sur les rapports entre l’Etat et le mouvement islamiste au Maroc.

Notes
[1] Pour des raisons de santé, Youssef Chahine a coréalisé ce film avec son assistant Khaled Youssef. Y. Chahine est décédé en juillet 2008, quelques mois après la sortie du film.
[2] Sous le nom de « troisième vague de démocratisation », Samuel Huntington désigne une séquence historique qui va de 1974 à 1991, marquée par des expériences de transition démocratique. Plus de trente pays (En Europe, en Asie et en Amérique latine) ont réussi pendant cette période à renverser leurs régimes autoritaires et passer à la démocratie. Samuel Huntington, The third wave. Democratization in the Late Twentieth Century. University of Oklahoma Press, 1992.
[3] Michel Camau « Globalisation démocratique et exception autoritaire arabe  », Critique internationale 1/2006 (n° 30), p. 59-81. 
[4] Hisham Sharabi. Neopatriarchy : A theory of distorted change in arab society, New York, Oxford University Press, 1988.
[5] Il est intéressant de constater que les deux présidents déchus, Z. Ben Ali et H. Moubarak, ont eu recours dans leurs derniers discours à une posture paternaliste. Les deux présidents se sont adressés aux jeunes manifestants, comme s’ils étaient leurs propres enfants, en leur rappelant tous les sacrifices qu’ils ont consentis pour eux. Les pro-Moubarak ont eu recours également à cette lecture, en reprochant aux manifestants de malmener et d’humilier la figure du « père/président » en contestant son autorité et en demandant son départ.
[6] Abdellah Hammoudi, Master and disciple. The cultural foundations of moroccan authoritarianism, Chicago University Press, 1997.
[7] Hazem Beblawi, Giacomo Luciani(eds), The Rentier State, Londres, Croom Helm, 1987
[8] Tocqueville, Œuvres, Tome 2, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard. p. 89.
[9] L’existence d’un complot étranger visant la stabilité du pays a été présentée par le président H. Moubarak et ses partisans pour décrédibiliser les manifestants, présents sur la place Attahrir.
[10] Hosni Moubarak (83 ans), Zine Al Abidin Ben Ali (75 ans), Abdelaziz Bouteflika (74 ans), Mouamar Kadhafi (69 ans, au pouvoir depuis 40 ans).
[11] Ibn Khaldûn, Le livre des exemples, Tome 1. Gallimard. 2002.
[12] Voir http://www.aawsat.com/leader.asp?section=3&issueno=11756&article=606858&state=true. Le chroniqueur fait allusion à l’irruption des partisans de Moubarak dans la place Attahrir au Caire, à dos de chameaux et de chevaux, pour intimider les manifestants.


Outre Méditerranée …

"L'Union Européenne devrait convoquer immédiatement un sommet des chefs d'État et de Gouvernement. Que, dans une situation de ce genre, on n'ait pas pensé à une évaluation politique uniformisée de ce qui se passe en Méditerranée est absolument ridicule". [...]

"Nous sommes confrontés à un tournant historique, comparable à l'effondrement du mur de Berlin en 1989 - dit Mario Mauro - il est impensable que les pays européens avancent en ordre dispersé, et surtout en se bornant, comme ils l'ont fait jusqu'à présent, à exprimer une préoccupation générale. Nous avons besoin d'une évaluation politique de ce qui se passe". [...]

"La migration est une conséquence [...] la véritable urgence est politique, nous sommes confrontés à un tournant historique, et il est très probable que nous avons devant nous des années d'instabilité dans la région. Il faut se poser la question."

Le Ministre italien des Affaires étrangères Frattini craint pour la Libye la venue d'un Etat islamique :

"Le risque est réel, en témoigne la position prise aujourd'hui par les oulémas en Libye, appelant à la guerre sainte contre Kadhafi.
… la contestation a été réprimée dans le sang, et le très influent théologien qatari d'origine égyptienne cheikh Youssef Al-Qardaoui, 85 ans, a émis une fatwa, appelant sur la chaîne Al-Jazira l'armée libyenne à assassiner Mouammar Kadhafi :
"Que quiconque de l'armée libyenne peut tirer une balle sur Mouammar Kadhafi pour en débarrasser la Libye, le fasse" !
Le 29 janvier, il avait appelé le président égyptien Hosni Moubarak à démissionner pour le bien de son pays. "Président Moubarak, je vous conseille de partir (...) Il n'y a pas d'autre solution",  avait-il lancé.
Le 18 février, une semaine après la chute du président Moubarak, cheikh Qardaoui avait appelé les leaders arabes à écouter leur peuple et à engager un "dialogue constructif", lors d'un prêche sur la place Tahrir au Caire devant des centaines de milliers d'Egyptiens.
"Je m'adresse aux dirigeants arabes : n'arrêtez pas l'Histoire. Le monde a changé, le monde avance et le monde arabe a changé de l'intérieur", avait-il dit, en les invitant à engager "avec les peuples un dialogue constructif".
De là à croire que les islamistes vont récupérer le pouvoir. Il faut faire très attention à l'évolution, notamment parce qu'un État islamique en Libye aurait des conséquences, et peut également susciter des émeutes dans d'autres pays. [...] Ce n'est pas seulement un problème qui concerne la Libye, si on regarde ce qui s'est passé ces derniers mois, il est évident que chaque révolte a pris les observateurs par surprise.

Rappelons-nous que l'ambassadeur français en Tunisie a dû rentrer à Paris parce que la troisième journée des manifestations, il avait rassuré la France en disant que Ben Ali avait la situation sous contrôle.

Comparer l’Orient et l’Occident, l’Europe et le Monde Musulman, c’est un peu comme développer des poupées gigognes, telles ces poupées russes qui s’emboîtent les unes dans les autres.

La vérité est que nous ne savons rien de ces pays " …

Nous savons tout de vous alors que vous ne savez rien de nous ,
disait le roi Hassan II du Maroc.

 

Comment caractériser notre « modernité » ?

Les analyses récentes sont nombreuses [http://www.laviedesidees.fr/Vers-une-petrification-du.html]
Notre société serait aussi bien celle du « risque », de « l’information » et des « réseaux », de la « liquidité », de la « réflexivité », que de « la fin de l’histoire », de « la fin du sujet », de « la fin des idéologies », de « la fin du travail » ; ou encore, elle serait « postindustrielle », « postcoloniale », « postmoderne ». Malgré l’effet roboratif de ces analyses, il est souvent extrêmement difficile d’épouser un point de vue aussi large, surtout dans un contexte académique où la division du travail tend à pousser les chercheurs empiriques vers une spécialisation intense sur leurs objets. Cette spécialisation est gage de précisions et d’inférences mesurées, empiriquement valides, mais elle a pour revers un éclatement des perspectives et des résultats, en particulier dans le domaine des temporalités.
La société « moderne », apparue entre les XVIe et XVIIIe siècles, est caractérisée par « la temporalisation de l’histoire » (l’avenir se détache du passé, le temps n’est plus perçu comme cyclique), elle-même placée sous le régime de « l’accélération ». Mais le développement de la modernité porte en lui la menace de la disparition de ses valeurs fondatrices. Notre problème ne serait finalement pas tant celui de l’accélération, que celui de l’expérience paradoxale du temps ; ce que Paul Virilio a qualifié d’« immobilité fulgurante » [Cf. le discours de Robespierre du 10 mai 1793, défendant la constitution révolutionnaire, un indice de l’entrée dans la « modernité », caractérisée par la conscience d’une accélération de l’histoire : « Le temps est venu d’appeler chacun à sa vraie mission. Le progrès de la raison humaine a préparé cette grande révolution et vous, vous en êtes ceux à qui est confiée la tâche particulière d’en accélérer le cours »].
N’existerait-il pas des moments où l’on sortirait de la logique de l’accélération ; où l’on pourrait entrer dans des conflits temporels ; où l’on serait « libre » de la domination temporelle. Si ces moments existent, ne pourrait-on pas en faire le script d’un autre scénario possible ? C’est tout l’enjeu de la « chronopolitique », esquissée puis finalement pétrifiée par le système : « Le fait de savoir qui définit le rythme, la durée, le tempo, l’ordre de succession et la synchronisation des événements et des activités  est l’arène où se jouent les conflits d’intérêts et la lutte pour le pouvoir. La chronopolitique est donc une composante centrale de toute forme de souveraineté et, comme Paul Virilio ne se lasse pas de l’affirmer, dans l’histoire, c’est en règle générale le plus rapide qui impose sa souveraineté » !
Hartmut Rosa
Professeur à l’Université Friedrich-Schiller de Iéna (Allemagne), et corédacteur en chef de la revue Time and Society (avec Robert Helbiq, également de l’université de Iéna et Robert Hassan, de l’université de Melbourne, Australie).

Aujourd’hui, la famille est attaquée de toutes parts, mais l’Etat se contente d’accompagner ce qu’il estime être « l’évolution de la société », quand il ne participe pas lui-même, notamment au sein de l’Education nationale, à la destruction des valeurs familiales. Mariage, relation homosexuelle, union libre, PACS : tous les modèles familiaux se vaudraient. La dictature du relativisme règne.
Les conséquences de l’affaiblissement de l’institution familiale sont lourdes. Plus d’un enfant sur deux naît hors mariage, et un mariage sur trois se solde par un divorce dans ses cinq premières années. Les psychologues et les sociologues s’accordent pour constater les graves conséquences de la précarité familiale sur les personnes et la société.
Portée à son terme, cette dérive aboutirait à la fin du modèle familial traditionnel. Lui seul, pourtant, est garant de l’évolution durable et positive de la société tout entière. Je propose donc de demander aux candidats de 2012 d’inscrire dans la Constitution la définition traditionnelle de la cellule famille, composée d’un père, d’une mère et d’éventuels enfants ; et d’y faire obligation à l’Etat de la protéger et d’enencourager l’épanouissement. 
                                                                                                                           François Billot de Lochner
Président Audace 2012
Première mesure : rétablir la liberté d'expression
Deuxième mesure : protéger la femme et l'enfant
Troisième mesure : garantir l'ordre public
Quatrième mesure : rétablir l'excédent budgétaire
Cinquième mesure : réorganiser le service national
Sixième mesure : sanctuariser la famille
Septième mesure : reconstruire le système monétaire international
Huitième mesure : revisiter la loi Veil
Neuvième mesure : décider de l'Union européenne
Dixième mesure : remettre le travail au coeur de la société
Onzième mesure : suspendre l'immigration
Douzième mesure : libérer l'enseignement

Pour certains, la famille composée d’un père, d’une mère et de leurs enfants n’est pas universelle. Oui, mais ce modèle relie le mieux les impératifs de la nature, ceux de la procréation, et les intérêts de la culture, ceux de l’éducation
Il n'est pas étonnant que la famille, la base de notre société, soit indispensable à la permanence et à la solidité de celle-ci. Elle permet d’offrir aux enfants le modèle des rôles sociaux masculin et féminin, assurant ainsi l’équilibre nécessaire à l’épanouissement de la personnalité. Elle assure à travers les générations, la transmission des valeurs. Elle crée ce noyau essentiel de solidarité, qui est au cœur de la personne humaine, qui ne doit pas être un individu au sein de la foule solitaire, rescapé de l’avortement, promis à l’euthanasie et n’ayant connu entre deux que des relations affectives fugaces.
L’acharnement des majorités successives a favorisé le divorce, inventé le PACS, réduit un à un les avantages du mariage, produit de tristes effets : le nombre des mariages s’effondre, celui des divorces augmente, ainsi que celui des PACS dont 96% sont aujourd’hui conclus par des couples hétérosexuels, qui peuvent y mettre fin par lettre recommandée.
Le long terme, l’éducation des enfants sont oubliés. Beaucoup d’entre eux sont ballotés d’un parent à l’autre, entre des familles recomposées, sans que l’on prenne en compte les difficultés de ces situations pour la réussite scolaire ou la qualité du logement. 
La réaffirmation de l’institution du mariage est un objectif essentiel qui doit être inscrit dans nos principes constitutionnels afin d’éviter les dérives et de fixer une priorité à l’action politique. Il est nécessaire de rétablir les avantages du mariage sur le plan fiscal et sur le plan professionnel, par exemple pour les mutations ou les plans sociaux. De même, les prestations sociales devraient favoriser les familles fondées sur le mariage, afin de rendre inutiles les fraudes liées à la dissimulation de la communauté de vie.
Christian Vanneste
Député du Nord
Président de l'association Famille et Liberté

Près d’un an avant les prochaines élections présidentielles, le nombre de prétendants à la présidence de la France ne cesse de croître…
Plus d’une dizaine de personnalités politiques, connues ou méconnus, vont se lancer dans cette « course aux voix » qui va durer plus d’un an.
    Cette année pré-électorale sera l’occasion pour chaque candidat d’affiner son programme et surtout, d’essayer de convaincre un maximum de personnes possibles de la pertinence de son engagement.
    Pour y parvenir, nombre de candidats ne vont pas hésiter à utiliser des procédés rhétoriques douteux, tels que la démagogie ou le populisme...
    Qu’est-ce que le Populisme ? Qu’est-ce que la démagogie ?
    En quoi sont-ils nocifs et dangereux ?
    Comment lutter contre ces procédés ?
Venez donner votre avis lors d’une conférence-débat organisée par le Cercle Culture et Politique de Pontivy
le
23 Février 2011, de 20 h à 22 h
Au Palais des Congrès de Pontivy
sur le Thème :
 Démagogie et Populisme  dans notre société