Primates ou primaires : la politique de caniveau
En dehors de toute passion, de tout sentiment, à la regarder seulement avec les yeux de la raison, la politique en France fait pitié et les hommes qui croient la gérer aussi. Quand ils en sont à ce niveau-là d'attaque, sans aucun débat sur le fond, contraignant par jalousie, leur adversaire à se défendre de vieux poncifs éculés, on constate que surtout dans la politique française, le ridicule et la bassesse ne tuent pas.
Aucun de ces candidats des partis institutionnels n'a encore débattu autour des fonctions auxquelles ils postulent (quel électeur a eu droit à sa piqûre de rappel sur le rôle des cantonales ?), mais nous avons tous entendu des propos tout aussi dégradants les uns que les autres !
Et si on parlait politique au sens noble : bien commun, respect de la personne ; conseil général et politique de proximité, etc. ?
Et ce qui est encore plus grave - les politiciens de France (Fille aînée de l’Eglise) auraient grand intérêt à se référer à la Doctrine Sociale de l’Eglise et à son Magistère – voilà que Jeudi 24 et Vendredi 25 mars se tiendra à Paris la toute première édition du "Parvis des Gentils", une opération de dialogue inter-religieux, qui s'ouvre aussi pour la première fois aux non-croyants. Dans le contexte actuel de tensions internationales, qui n'épargnent pas les religions monothéistes révélées, le pari du Conseil pontifical de la Culture à l'initiative du projet, est audacieux ; et le choix de Paris pour lancer cette initiative - avant Bologne dans quelques semaines et Stockholm à l'automne, un symbole.
Seulement à 48 heures du début de la manifestation, le cardinal Bertone, Secrétaire d'Etat du Vatican, en quelque sorte le Premier ministre du pape, est furieux. Et il l'a fait savoir ad alta voce au cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la conférence des évêques de France.
Que reproche le Vatican à l'Eglise de France ? Tout simplement d'avoir assuré le service minimum.
Côté budget, d'abord : Alors que le Collège des Bernardins a été magnifiquement restauré grâce à une efficace campagne d'appel aux dons privés et au mécénat d'entreprise, il manque 600 000 euros dans le budget du Parvis des Gentils. Le cardinal Ravasi, président du conseil pontifical de la culture à l'initiative de cette manifestation, aurait aimé que l'Eglise de France se mobilise un peu pour trouver des fonds.
Plus embêtant encore : Les paroisses de France et en particulier d'Ile-de-France auraient - un peu - oublié d'inviter les fidèles à participer au Parvis des Gentils … le diocèse de Paris avait été informé et associé à l'organisation de la manifestation, dès le mois d'août 2010 !
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