Le troisième rapport sur la démographie en Europe vient d'être publié par la Commission européenne, en coopération avec Eurostat.
Alors que dans plusieurs pays, les citoyens s'interrogent sur l'avenir du continent (vieillissement, retraites, croissance économique), ce document fourmille d'informations utiles pour nourrir les débats.
Ses conclusions : les 500 millions Européens vivent de plus en plus longtemps, en meilleure santé, et l'immigration est le facteur essentiel de croissance de la population.
A ce sujet, le rapport souligne une donnée incontournable : "Chaque année, environ 5 millions d’enfants voient le jour dans l’Europe des 27 et plus de 2 millions de personnes immigrent de pays tiers (NDLR : le rapport fait état de 3 à 4 millions d'immigrants chaque année entre 2004 et 2008) . Les naissances dépassent les décès de plusieurs centaines de milliers de personnes chaque année tandis que l’immigration nette est nettement supérieure à un million. En conséquence, l’immigration représente la part la plus importante de la croissance de la population de l’UE."
En 2010, sur 500 millions d'habitants, l'Union européenne à 27 comptait 32,4 millions d'étrangers, soit 6,5% de la population totale.
Le taux de fécondité recommence à augmenter
Après avoir fortement baissé entre 1980 et le début des années 2000, le taux de fécondité a commencé à augmenter à nouveau dans l'UE27 en 2003, où il était de 1,47 enfant par femme, pour atteindre 1,60 en 2008.
Le taux de fécondité a augmenté dans tous les États membres à l'exception du Luxembourg, de Malte et du Portugal.
Durant cette période, les plus fortes hausses ont été observées en Bulgarie (de 1,23 enfant par femme en 2003 à 1,57 en 2009), en Slovénie (de 1,20 à 1,53), en République tchèque (de 1,18 à 1,49) et en Lituanie (de 1,26 à 1,55).
En 2009, les États membres ayant enregistré les taux de fécondité les plus élevés étaient l'Irlande (2,07), la France (2,00), le Royaume-Uni (1,96 en 2008) et la Suède (1,94), ces pays approchant tous le taux de renouvellement3 de 2,1.
Les taux de fécondité les plus faibles étaient observés en Lettonie (1,31), en Hongrie et au Portugal (1,32 chacun) ainsi qu'en Allemagne (1,36).
En 50 ans, l'espérance de vie a augmenté de 10 ans !
Au cours des 50 dernières années, l'espérance de vie à la naissance a augmenté dans l'UE27 d'environ 10 ans tant pour les femmes que pour les hommes, atteignant 82,4 ans pour les femmes et 76,4 ans pour les hommes en 2008.
L'espérance de vie à la naissance a augmenté dans tous les États membres, les plus fortes hausses pour les hommes et les femmes étant enregistrées en Estonie et en Slovénie.
En 2009, l 'espérance de vie à la naissance était la plus élevée pour les femmes en France (85,1 ans), en Espagne (84,9 ans), en Italie (84,5 ans en 2008) et à Chypre (83,6 ans), et pour les hommes en Suède (79,4 ans), en Italie (79,1 ans en 2008) ainsi qu'en Espagne et aux Pays-Bas (78,7 ans chacun).
A l'âge de 65 ans, les femmes dans l'UE27 pouvaient espérer vivre 20,7 années supplémentaires et les hommes 17,2 années.
Tout comme l'espérance de vie à la naissance, l'espérance de vie à l'âge de 65 ans a également augmenté dans tous les États membres entre 1993 et 2009, les plus fortes hausses tant pour les femmes que pour les hommes étant enregistrées en Irlande.
L'immigration, principal moteur de croissance de la population
32 millions d'étrangers vivaient dans les Etats membres de l'UE27 en 2010, sur une population totale de 500 millions d'habitants.
32 millions d'étrangers vivaient dans les Etats membres de l'UE27 en 2010, sur une population totale de 500 millions d'habitants.
Ces dernières années, l'immigration a été le principal moteur de croissance de la population dans la plupart des États membres : entre 2004 et 2008, de 3 à 4 millions d'immigrants se sont installés dans l'UE27 chaque année.
La répartition de la population en fonction de la citoyenneté montre qu'en 2010, 32,4 millions d'étrangers vivaient dans un État membre de l'UE27 (soit 6,5% de la population totale), dont 12,3 millions étaient des citoyens d'un Etat membre de l'UE27 vivant dans un autre État membre, et 20,1 millions des citoyens provenant d'un pays en dehors de l'UE27.
En 2010, les plus grands nombres de citoyens étrangers étaient observés en Allemagne (7,1 millions de personnes), en Espagne (5,7 millions), au Royaume-Uni (4,4 millions), en Italie (4,2 millions) et en France (3,8 millions).
Près de 80% des citoyens étrangers dans l'UE27 vivaient dans ces cinq États membres.
Parmi les États membres de l'UE27, le pourcentage le plus élevé de citoyens étrangers dans la population se situait au Luxembourg (43% de la population totale), suivi de la Lettonie (17%), de l'Estonie et de Chypre (16% chacun), de l'Espagne (12%) et de l'Autriche (11%).
Les Européens ont envie de bouger
Concernant la mobilité à l’intérieur de l’UE, la nouvelle enquête Eurobaromètre révèle qu’un répondant sur cinq dans l’UE-27 a travaillé ou étudié dans un autre pays, a vécu avec un partenaire d’un autre pays ou est propriétaire d’un bien situé à l’étranger.
Un répondant sur dix envisage de s’installer dans un autre État membre au cours des dix prochaines années.
[in Maxisciences-Les Infos vertes, dimanche 3 avril 2011]
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