La science politique consiste à étudier les processus politiques mettant en jeu des rapports de pouvoir entre les individus, les groupes, et surtout au sein de l'État … L’instrumentalisation du sentiment s’est désormais complètement substituée, dans tous les domaines (sécurité, justice, économie…), à la vraie politique, laquelle consisterait à traiter en profondeur la racine des problèmes.
L’anthropologue français Georges Balandier, estime que “ l'anthropologie politique tend à fonder une science du politique, envisageant l'homme sous la forme de l'homo politicus et recherchant les propriétés communes à toutes les organisations politiques reconnues dans leur diversité historique et géographique “.
L’anthropologue français Georges Balandier, estime que “ l'anthropologie politique tend à fonder une science du politique, envisageant l'homme sous la forme de l'homo politicus et recherchant les propriétés communes à toutes les organisations politiques reconnues dans leur diversité historique et géographique “.
Au cours de la civilisation d'Obeid en Mésopotamie [une étape protohistorique du développement de la Mésopotamie qui va d'environ 5000 à 3750 av. J.-C.], le phénomène de structuration économique initié au début de l'ère Néolithique atteint un niveau critique, qui entraîne l'émergence d'une nouvelle cellule sociologique, la ville, ainsi que l'avènement d'inégalités sociales. Par ailleurs, l'invention de l'écriture permet l'administration rationnelle d'un espace donné : « les écrits, en effet, permettent de porter au loin des messages, de noter des comptes, de conserver des archives, toutes ressources susceptibles d'aider au plus haut degré l'administration de l'État ». L'avènement conjoint de ce modèle sociologique et de cette technologie intellectuelle a permis de concevoir une structure humaine nouvelle, l'État, et son corollaire, la politique.
A partir de l'an 3000 av. J-C, des Cités-États commencent à apparaître en Mésopotamie. Elles semblent privilégier des régimes politiques assez proches de la monarchie constitutionnelle …
Le pouvoir monarchique va progressivement se renforcer, tout à la fois en puissance (les premières cérémonies de sacre, qui impliquent une légitimité de droit divin apparaissent au début du 2ème millénaire av. J-C.) et favoriser, au cours du premier quart du IIe millénaire av. J-C, la mise en place d'une administration et d'une jurisprudence normalisées, évolution dont sont emblématiques les codes d'Ur-Nammu (vers -2100), de Lipit-Ishtar (vers -1930) et d'Hammurabi (vers -1750), ainsi que les Lois d'Eshnunna (vers -1760).
L'affermissement de grands États centralisés et rationnalisés, va permettre l'organisation de relations internationales. De la fin du IIe millénaire av. J.-C. à -1100, un espace allant de l'Égypte à Elam, et de l'Arabie au royaume Hittite sera régi par un système diplomatique élaboré : le système d'Armana. Fondé sur relatif équilibre géopolitique entre quatre ou cinq grandes puissances, ce système disposera de sa lingua franca [que l’on appellera aussi sabir (de l'espagnol saber, « savoir ») parlée dans l’ensemble du bassin méditerranéen] et de ses protocoles propres.
Cependant, pour être précis, en dépit de ces précédents proche-orientaux, l'origine de la politique se confond généralement avec celle de la pensée politique et donc de fait, avec la Cité grecque.
Il s'agit en effet, « d'une invention que firent séparément les Grecs, les Étrusques et/ou les romains » … C’est Clisthène qui généralisera le principe de l'égalité absolue, basée sur le rapport 1/1 : chaque citoyen devient dès lors l'entité indivisible d'un corps unique : la cité ou polis, une entité politique d'un genre nouveau.
La réflexion sur le problème politique remonte aux 5ème - 4ème siècles avant notre ère, avec des philosophes, tels Platon (-427 à -347) et Aristote (-384 à -322) ou des historiens tels Thucydide (-460 à -395) qui commencèrent à théoriser les affaires de la Cité, et, par extension, ce qui se rapporte à la science du gouvernement.
L'administration publique chinoise est la plus ancienne, ayant commencé à l’époque du “ mandarinat “. En Europe, la science politique emprunte aux méthodes et aux thèmes des sciences sociales telles que la sociologie, le droit ou la psychologie. La science politique moderne est une discipline relativement récente, dont certains datent l'émergence (du moins en ce qui concerne la science politique moderne), au 16ème siècle avec Nicolas Machiavel. Mais ce n'est véritablement qu'au milieu du 19ème siècle que naissent les sciences sociales et parmi elles la science politique.
Philippe Braud suggère que la science politique recouvre la théorie politique, la sociologie politique, la science administrative, les relations internationales. D'autres y ajoutent les études stratégiques. Maurice Duverger, pense quant à lui que la science politique n'est constituée que par la sociologie politique [qui étudie les citoyens dans leurs rapports avec l'État et ses institutions. Toutefois telle n'est pas la seule dimension de cette branche de la sociologie : il s'agit aussi, d'une façon plus générale, d'analyser tout ce qui concerne et fonde les relations de domination entre humains … elle répond ainsi aux rapports sociaux à caractère politique, en particulier les idéologies et les forces politiques tels que les partis. Lorsqu'elle s'intéresse aux votes ou aux élections, elle devient une sociologie du vote (ou sociologie électorale)]
Il est vrai que les méthodes utilisées par la science politique sont principalement celles des sciences sociales. Les enquêtes de terrain ou recherches d'archives fondent les théories avancées par les auteurs. Dans les autres cas, le registre est celui de l'essai ou du commentaire politique … La méthode historique ne consiste ni en une collection de dates et une succession d'évènements ni en une histoire quantitative mais à retracer l'« histoire longue du politique » afin de mettre en lumière les « logiques sociales à l'œuvre dans la vie politique »
La science politique, tout en se servant de l'apport des autres sciences sociales, retient des éléments plus directement politiques (influences des scrutins, modes de gouvernements). Elle serait ainsi liée à la pluridisciplinarité dans ses rapports privilégiés avec le droit, l'histoire, l'économie et la sociologie … « on pourrait dire que la science politique, considérée globalement, se confond avec la sociologie politique ; elle est le chapitre politique de la sociologie » estime Raymond Aron.
“A force de ne pas vivre comme on pense, on finit par penser comme on vit ”
Les Français seraient-ils aussi nuls que le prétend cette vidéo ?
http://video.planet.fr/video/iLyROoafzjpf.html
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