La loi Le Chapelier de 1791 qui interdit les associations favorisait l’individualisme en politique.
Les hommes des Lumières aspirèrent à fonder un ordre social immuable, produit de la raison et de la science. La révolution "permettait" à l'humanité d'accéder définitivement à l'état adulte : au terme de ce bouleversement, les divisions et les changements n'auraient plus lieu d'être …
Pour les révolutionnaires et pour leurs héritiers, il n'existe de fait que deux partis légitimes : le progrès et la réaction. Et encore cette division n'est-elle que ponctuelle : elle s'estomperait naturellement lorsque la révolution l'aurait emporté sur la conservation …
Les partis politiques au sens moderne du terme sont en fait assez récents, n'étant apparus qu'à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle.
La notion de parti politique possède deux définitions :
- La première, d'ordre idéologique, est presque synonyme de faction : il s'agit, pour reprendre les termes de Benjamin Constant, d'une « réunion d'hommes qui professent la même doctrine politique ».
- La seconde, d'ordre institutionnel, le tient pour un élément essentiel du jeu démocratique : « elle consiste à saisir le parti politique en tant que forme politique, structure d'organisation de la démocratie »
Pendant longtemps et dans les premières élections de la IIIème république, les Français ont élu les hommes influents de leur circonscription : propriétaires terriens, nobles, entrepreneurs….
Quand les Républicains parviennent à faire entendre leur message politique, ils sont élus pour leurs orientations face aux problèmes politiques du pays.
Le premier parti politique n’apparaît, comme tel, qu’en 1901, c’est le parti radical ; suivi en 1905 par la création de la S.F.I.O. Ils sont ce qu’il est convenu d’appeler partis de gauche.
La droite met plus longtemps à créer des partis organisés. Pendant longtemps, les partis de droite sont des groupes informels réunis autour de leaders et d’intérêts communs.
En 1968, les partis politiques sont enfin institutionnalisés. L’article 4 de la constitution de 1958 ne leur accordant principalement qu’un rôle électoral.
Selon la jurisprudence du Conseil Constitutionnel et du Conseil d'État, rappelée par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, « est considérée comme parti politique la personne morale de droit privé qui s’est assigné un but politique :
- si elle a bénéficié de l’aide publique (art. 8 et 9 de la loi du 11 mars 1988) ou si elle a régulièrement désigné un mandataire financier (art. 11 à 11-7) ;
- si elle a déposé des comptes certifiés par deux commissaires aux comptes auprès de la CNCCFP (art. 11-7) []»
Selon cette définition, la CNCCFP comptabilisait 221 formations politiques en 2008.
Dans les démocraties modernes, les partis politiques ont un rôle politique très important.
Le principe est de permettre à des individus ou groupes partageant des objectifs similaires de s'allier pour promouvoir un programme commun.
Pour pouvoir perdurer et donc avoir le temps de se construire un électorat et un programme politique, les partis doivent se structurer et construire un certain nombre de règles permettant de définir le système de prise de décisions. Dans le système de mandat représentatif, les candidats, une fois élus, n'ont – malheureusement - aucun compte à rendre au parti qui les a soutenus durant le processus électoral. Il leur est donc tout à fait possible de le quitter, voire de rejoindre un parti adverse. En poussant à voter sur un programme plus que sur une candidature, les primaires permettraient de lutter contre les plébiscites. Les partis ayant pour fonction de désigner les candidats qui les représenteront durant les élections à l'aide de primaires. Le mode de sélection des candidats est souvent considéré comme peu transparent et repose hélas en grande partie sur des luttes d'influences que se livrent les personnalités au sein des partis.
L'origine historique du clivage droite><gauche se trouve dans un vote ayant eu lieu en France à l’assemblée nationale d'août-septembre 1789. Lors d'un débat sur le poids de l'autorité royale face au pouvoir de l'assemblée populaire dans la future constitution, les députés partisans du veto royal (majoritairement ceux de l'aristocratie et du clergé) se regroupèrent à droite du président (position liée à l'habitude des places d'honneurs). Au contraire, les opposants à ce veto se rassemblèrent à gauche sous l’étiquette de «patriotes» (majoritairement le Tiers état) … Après la Révolution, cette opposition s'est instituée dans la culture politique des systèmes d'assemblées. La cohérence des choix collectifs se retrouve assez largement, même si, on considère parfois l'opposition systématique des valeurs de droite et de gauche comme un peu caricaturales. À l'origine de nombreux conflits politiques, bipolarisation peut s’ordonner, mutatis mutandis. D'un point de vue de la théorie des sciences politiques, la bipolarisation semble être le système permettant la meilleure cohérence: on ne dispose pour le moment que d’hypothèses. L’une d’entre elles a trait au paradoxe de Condorcet et au théorème d'impossibilité d'Arrow. Par la nature relative de cet axe, créé par l'évolution des sociétés et donc des regards portés sur celles-ci, sa signification change au cours du temps. L'électorat démocratique lui-même peut choisir de rééquilibrer par une alternance. Toutefois en dépit de positionnements sur des sujets particuliers qui peuvent être appropriés par un côté ou l'autre, le clivage droite/gauche, est avant tout fondé sur l'opposition conservatisme><progressisme, le conservatisme étant fondé, lui, sur la conservation des hiérarchies économiques et sociales au nom des valeurs "transcendantales" (pour la droite religieuse, l'ordre divin moral et, pour la droite libérale, la loi du marché). Le progressisme a pour but l'égalité sociale et économique des citoyens et leur émancipation des règles traditionnelles, en favorisant la transformation de la société par l'évolution des lois adaptées par et pour les citoyens. Dans l'ensemble, on peut noter un basculement des partis de la gauche vers la droite au fur à mesure des conquêtes sociales.
Certains partis peuvent défendre un programme suffisamment consensuel pour qu'il soit accepté par une grande partie de l'électorat. Si les candidats présentés par ces partis sont reconnus pour leur compétence et leur honnêteté ils peuvent alors se maintenir pendant des décennies tout en respectant scrupuleusement les règles du jeu démocratique.
Ce qui amène à dire qu’il serait souhaitable que les Partis suivants se réunissent pour étudier une « association » afin de porter une voix concertée et donc cohérente eu égard à leurs intentions communes … et pourquoi pas demander ainsi à leurs candidats de s’engager à respecter le Protocole qui leur a permis de se présenter ainsi :
Mouvement pour la France (MPF)
Parti conservateur et souverainiste, relativement libéral sur le plan économique et eurosceptique, fondé et dirigé par Philippe de Villiers le 20 novembre 1994, issu du mouvement « Combat pour les valeurs » est fondé par Philippe de Villiers, Bernard Debré, Christine Boutin et Bernard Seillier.
Mouvement du pays libre (MPL) : créé en 2007 par l'ancien dirigeant frontiste Bernard Antony. Mouvance catholique traditionaliste.
Solidarité - Liberté, Justice et Paix : fondé en mai 2008, ce parti veut faire exister une voix chrétienne indépendante, inspirée de la Doctrine Sociale de l'Eglise Catholique, il appartient à la fédération politique européenne Euro-solidarity et est présidé par Axel de Boer.
Parti chrétien-démocrate (PCD) d'inspiration catholique et sociale, fondé le 20 juin 2009 et remplaçant le Forum des républicains sociaux fondé par Christine Boutin en mars 2001.
Avec complémentairement :
Centre national des indépendants et paysans (CNIP) Parti libéral et conservateur fondé le 6 janvier 1949
Restauration nationale (RN) : scission de l'Action française en 1993. De tendance nationale-catholique. Fondée en 1955 au début de la guerre d'Algérie par Pierre Juhel et Louis-Olivier de Roux, tous deux camelots du roi. Dirigée par Bernard Pascaud et Hilaire de Crémiers.
Debout la République (DLR) Parti gaulliste et républicain fondé le 3 février 1999 par Nicolas Dupont-Aignan
Alliance royale (AR) : créée le 25 janvier 2001 par Yves-Marie Adeline, vise à rassembler électoralement tous les royalistes
Rassemblement pour l'indépendance et la souveraineté de la France (RIF) : mouvement créé en 2003 par Jean-Paul Bled et Alain Bournazel
Rassemblement démocrate (RD) : mouvement centriste regroupant diverses tendances modérées et démocrates de la mouvance royaliste, parmi lesquels le Mouvement royaliste populaire. Fondé en 2004 et dirigé par Philippe Cartellier et Jean-Marie Wante.
Révolution bleue (RB) : mouvement conservateur et libéral, fondé le 29 novembre 2005 par Claude Reichman
Parti républicain chrétien (PRC) : fondé en 2005, présidé par Patrick Giovannoni.
Union du peuple français (UPF) : confédération gaulliste et républicaine visant « l'union du peuple français au-delà des clivages politiques », fondée en 2007.
Alliance centriste fondé le 27 juin 2009 par Jean Arthuis,
République solidaire (RS) Mouvement néo-gaulliste fondé le 19 juin 2010 par Dominique de Villepin,
Parti Français Chrétiens (PFC) : fondé en 1984 par Pierre Grandemange et actuellement dirigé par l'écrivain Henri de Fersan
en exigeant bien que l'"accord" conclu comporte bien les points non négociables et la référence au Magistère de l'Eglise, et dûment validés par tous.
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